Simulation des émissions en zones arides

L’application du modèle d’émission du LISA (DPM) en zones arides désertiques et à grande échelle nécessite de documenter les propriétés de surface d’intérêt pour l’érosion éolienne. Pour cela, le LISA a initialement développé une méthode de cartographie de la rugosité de surface et des types de sols basée sur une approche géomorphologique [Marticorena et al., 1997 ; Callot et al., 2001]. Les possibilités d’utilisation de produits de surface dérivés d’observations satellitaires ont également été explorées et ont conduit au développement de méthodes de cartographie de la rugosité de surface à partir de données de réflectance de surface (BRDF Polder) ou de coefficients de rétrodiffusion radar [Marticorena et al., 2004 ; Marticorena et al., 2006]. Ces cartographies ont permis de quantifier les émissions des déserts d’Asie [Laurent et al., 2005, 2006, Darmenova et al., 2009] et du Sahara [Laurent et al., 2008], et d’étudier la variabilité interannuelle de leurs émissions. Ces données, pour la plupart uniques, sont maintenant distribuées et utilisées par la communauté travaillant sur la modélisation des poussières.


 
Ces développement historiques portés par le thème permettent de disposer d’un modèle numérique robuste et de bases de données des sols adaptées autorisant une quantification précise et homogène des émissions à l’échelle continentale et permettant d’évaluer de façon pertinente la contribution relative des différentes sources au contenu atmosphérique en aérosols minéraux.

 

 

 

 Figure 1 : Carte des hauteurs de rugosité éolienne dérivées des produits de surface POLDER-1 en Asie de l’Est (Laurent et al., 2005) et au Nord de l’Afrique (Laurent et al., 2008) (coll. LSCE) pour estimer les vitesses seuil d’érosion. Les zones colorées en bleu font apparaître les déserts de sable, les valeurs de rugosité les plus fortes sont associées aux zones de relief ou à des surfaces végétalisées.